Entre les murs d’un appartement bourgeois en proie au désordre, Katarina et Franck se débattent dans les méandres d’une relation toxique aussi passionnée que destructrice. L’amour se mêle à la haine, créant une atmosphère chargée de tension où chaque mot est une provocation. Les décombres de leur chaos intérieur jonchent le sol :  du verre brisé, des cendres se mêlent aux filtres écrasés de cigarettes, témoins muets de leur souffrance.

Dès les premières minutes, la violence et le conflit semblent être leurs seuls langages, érigeant un mur infranchissable qui les sépare autant qu’il les unit, la communication est une illusion.

Pour fuir la férocité d’un tête-à-tête, ils convient leurs voisins à partager leur soirée. Jeunes parents épuisés par les nuits blanches et les responsabilités familiales, Jenna et Tomas se retrouvent malgré eux entraînés au cœur d’un tourbillon de perversion.

Au sein d’un huis clos étouffant, où les démons qui animent chacun des personnages menacent à tout instant de les engloutir dans les abysses de leur propre désespoir, une question lancinante plane : peut-on se sauver sans tout anéantir ?

Dans une exploration sans concession de l’enfer conjugal, Lars Norén met en scène avec une écriture ciselée, précise et tranchante, les névroses quotidiennes de ces êtres déchirés par une inlassable quête d’amour.  Dramaturge incontournable du théâtre contemporain, Lars Norén s’inscrit dans la lignée des Tchekhov, Strindberg, Ibsen et Bergman.