Après des années de travail et de lectures sur l’Iliade (4 différentes versions et traductions ainsi que des ouvrages de recherche sur cette épopée) j’en arrive à la conclusion que tout est dans l’œuvre d’Homère, nul besoin d’en rajouter, le texte se suffit à lui-même. Pas facile sur une œuvre de plus de 15 500 vers d’adapter un tempo théâtral d’environ 1h30. Mais ma principale préoccupation est de transmettre le cœur de l’action de l’Iliade, qui est en ce qui me concerne, le combat et comment l’homme se comporte devant la mort.

J’ai dû, prendre quelques libertés avec le texte original, en y insérant des phrases au début, pendant et à la fin pour résumer ou faire un lien entre les différents chants du poème et conclure l’adaptation sans prendre en compte les derniers chants relatifs aux funérailles de Patrocle et Hector.

J’ai dû aussi réduire au minimum l’intervention des dieux pour rendre cette adaptation plus contemporaine et proche de nos préoccupations d’hommes et de femmes d’aujourd’hui. Une phrase résume assez bien l’objectif que j’ai souhaité atteindre dans l’écriture de cette adaptation, elle provient de Jean pierre Vernant (Philosophe, Résistant) qui fut accompagné par l’œuvre d’Homère lors de ses combats dans la résistance. « … voici donc une solution à la condition humaine : trouver dans la mort le moyen de dépasser cette condition Humaine, vaincre la mort par la mort elle-même, en lui donnant un sens qu’elle n’a pas, dont elle est absolument dénuée … » (La traversée des Frontières)

Bruno MARQUES